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TODAY IN THE BUREAU : Chronique 0


CHRONIQUES D'UNE CADRE DROLEMENT EGOTIQUE

by Emily K.

Ego et Pouvoir - Le choc des titans  (ou comment j'ai survécu à mon propre désastre)

 

Today in the Bureau, je me suis effondrée. Littéralement. Comme une débutante, une vraie !

La scène avait des airs de film dramatique, mais sans le budget pour les effets spéciaux. Juste moi, mon ego et... le cadavre de la dignité de mon manager. Oui, je l'ai assassiné. Pas lui, non. Son ego, ce petit truc fragile qu'il dorlote plus que son cactus de bureau.

 

Mais avant d'en arriver là, laissez-moi vous planter le décor. Imaginez : fin de réunion, tout le monde sourit (faux, bien sûr, comme au théâtre). L’audit est planifié, tout est "parfait".

 

Enfin... jusqu’à ce que, moi, Emily, je décide de mettre les pieds dans le plat. Je remarque que mon manager, alias Sa Majesté du Pouvoir Absolu, a, comment dire... omis une information cruciale. Vous voyez le genre, non ? Le truc qui pourrait faire s’effondrer un projet plus vite qu’un château de cartes dans une tempête.

 

Bon, je sais, je n’aurais pas dû. Mais la frustration, mes amis, la frustration ! Chaque seconde passée dans cette pièce me rappelait combien je déteste cette danse de l’influence, où le pouvoir se distille en silence, comme un poison lent. Et là, le coup est parti. Paf, sans préavis, je lâche une phrase que même un Woody Allen sous caféine aurait applaudi : "Moins on en sait, mieux il se porte." Vous savez, la petite pique subtile, cachée sous une couche de politesse, mais avec l’efficacité d’une gifle en pleine réunion.

 

Vous auriez dû voir son visage. La pièce est devenue plus froide qu’une salle de congélation industrielle. Et moi, au milieu, j’ai senti ce vent glacial me fouetter le visage. Est-ce que je me suis arrêtée ? Bien sûr que non. Parce que voyez-vous, quand on a un ego aussi gonflé qu’un ballon de plage, on ne recule pas. Non, on avance, tête baissée, même si c’est pour se prendre le mur en pleine face.

 

Je venais donc de pulvériser, en une phrase, son petit royaume secret d’informations. Un royaume qu’il gardait jalousement, comme si chaque donnée était une pièce de monnaie dans sa tirelire de pouvoir. Et là, tout à coup, je l’ai compris.

 

Ce manager me rappelait quelqu’un. Oh oui... mon père ! (C’est à ce moment-là que vous devez imaginer une musique dramatique de film en arrière-plan).

 

Mon père, ce grand stratège de l’incommunicabilité. L’homme qui nous laissait dans le noir jusqu'à la dernière minute, comme s'il détenait le secret de l'univers.

 

Et voilà, mes vieux démons étaient de retour, installés confortablement dans la salle de réunion.

 

C’est là que j’ai su. Ce n’était pas une simple réunion. C’était un duel. Deux egos, dans une salle trop petite pour les contenir. Le sien, gonflé par son titre de manager, et le mien, récemment qualifié de "légèrement égocentrique" par ma psy. Ah oui, ma psy ! Laissez-moi vous en parler. Cette brave femme qui, l’air de rien, m'a balancé un jour : "Vous êtes un peu trop centrée sur vous-même, non ? Comme une... Egotique."

 

Sérieusement ? Mais bien sûr que je parle de moi, c’est quand même moi qui paie la séance, non ? Enfin, je me suis dit que j’allais embrasser ce nouveau qualificatif avec enthousiasme. Si je suis une égotique, autant y aller à fond, non ?

 

Alors revenons à cette scène du crime. Le véritable coupable ? Ce satané ego. Pas seulement le sien, mais aussi le mien. Un face-à-face digne d’une mauvaise comédie, où chacun essaie de prouver que son ego est plus gros que celui de l'autre. Et croyez-moi, c’était pas joli à voir.

 

Je suis sortie de cette réunion plus perdue qu’un touriste avec une carte en chinois, et pourtant, je prêche le développement personnel. Vous voyez l’ironie ?

 

Et le pire, c’est que je me suis retrouvée à rêver. Oui, je rêvais d’être riche. Pas juste riche, non. Immensément, obscènement riche. Le genre de riche où tu reviens dans le bureau, pas pour travailler, mais juste pour t’asseoir et regarder tous ces pauvres types se débattre avec leur ego, pendant que toi, tu sirotes un latte hors de prix en appuyant distraitement sur le bouton "réduire le personnel".

 

Bon, j’avoue, c’est mesquin. Mais à ce stade, qui n’a jamais eu cette pensée ?!

 

Heureusement, il y a toujours un rayon de soleil à Paris. Et pour moi, ce rayon a pris la forme d'un souvenir de la plage de Long Beach à Koh Phi Phi. Oui, je sais, c’est cliché, mais ça marche. Ça et le sourire de Jim Carrey dans Yes Man. C’est fou comme un sourire peut recoller les morceaux de ce que le pouvoir et l'ego ont brisé.

 

Alors, mes amis, à la fin de cette journée, j’ai pris une grande respiration, regardé le ciel et... me suis promis de ne plus jamais assassiner un ego. Enfin, jusqu'à la prochaine réunion, bien sûr.

 


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