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BURNING WOMAN - Ep. 1


Le Burn-out ou comment j’ai fini par me rendre compte que je n’étais pas Wonder Woman

Ah, le burn-out… Ce joli petit mot que tout le monde adore utiliser, comme si c'était une tendance bien-être à la mode. Mais soyons honnêtes, avant d'en faire l'expérience soi-même, c'est un peu comme essayer d’expliquer le goût de la Vegemite à quelqu’un qui n’en a jamais mangé : impossible.

Cette forme d’épuisement mental, émotionnel et physique peut frapper n’importe qui, souvent sans crier gare. Vous êtes là, tout va bien, vous pensez que vous gérez la situation comme un champion, et puis BAM!, vous réalisez que vous êtes plus proche de l’extinction des feux que d’une promotion. Croyez-moi, je parle d’expérience.

Personnellement, mon burn-out a été une période... comment dire... très intense. C’était un peu comme être dans une pièce où les murs se rapprochent lentement, mais au lieu de crier "au secours", vous dites juste : "Pas de souci, je gère !" jusqu’au moment où vous réalisez que, non, vous ne gérez pas. Mais vous savez quoi ?

Cette aventure éprouvante m'a appris des leçons précieuses. Dans ces chroniques "BURNING WOMAN", je vais partager mon histoire.

Non pas pour vous faire fuir, mais pour donner un peu d’espoir (et quelques éclats de rire nerveux) à ceux qui se sentent surmenés, fatigués, et déconnectés d’eux-mêmes.

L’idée ? Vous montrer que, oui, on peut survivre à tout ça – sans nécessairement devenir un moine bouddhiste.

 

Les signes avant-coureurs que j’ai joyeusement ignorés

Avant de plonger la tête la première dans le magnifique univers du burn-out, mon corps et mon esprit m’envoyaient déjà des signaux clairs. Des panneaux lumineux géants en mode "Danger ! Tourne-toi et cours !". Naturellement, j’ai fait ce que toute personne rationnelle ferait : j’ai ignoré ces signaux. Pourquoi s’arrêter quand on est si proche de la gloire, n’est-ce pas ?

Le premier signe ? Une fatigue chronique. Peu importe si je dormais 6, 8 ou même 12 heures, je me réveillais avec l’énergie d’un chaton après une longue sieste... sauf que le chaton, lui, se remet sur pattes. Moi ? J’étais prête à refaire un marathon du lit au canapé.

Ensuite, il y a eu cette déconnexion émotionnelle. Rien ne me faisait plus vibrer, même pas un pot de Nutella (et là, c’est grave). Tout devenait aussi excitant qu’un week-end pluvieux devant des rediffusions de télé-achat. Que ce soit au travail ou dans ma vie personnelle, j’avais l’impression d’être coincée dans une scène en noir et blanc alors que tout le monde semblait vivre en Technicolor.

Et puis, l’anxiété. Oh, l’anxiété ! Cette charmante petite bête qui se glisse discrètement dans votre quotidien, comme un colocataire indésirable qui ne fait jamais la vaisselle.

Au début, je pensais que c’était gérable. "C’est normal de stresser un peu", je me disais. Mais quand "un peu" devient "toujours", on réalise que la pente est bien plus glissante qu’on ne le pensait.

Ah, et les crises de larmes. Ces merveilleux moments où, sans raison apparente, vous vous retrouvez à pleurer devant votre écran d’ordinateur parce que, apparemment, la vie vous a décidé que c’était "le moment". Vous savez que ça ne va plus quand même un chat mignon sur Internet ne parvient plus à vous arracher un sourire.

À ce stade, c’était clair : j’étais sur une pente savonneuse, et je n’avais ni chaussures antidérapantes ni la volonté de m’arrêter.

 

Le moment où tout a basculé... ou comment j'ai compris que je n'étais pas invincible

Il est difficile de pointer exactement le moment où tout a basculé.

Vous savez, ce genre de moment où la vie vous donne un bon coup de pied, juste pour vous rappeler que vous n'êtes ni Superman, ni Wonder Woman (même si, jusqu'ici, j'avais secrètement cru que je l’étais).

C'était un mercredi matin, un de ces matins qui ressemblait à n'importe quel autre, sauf que ce jour-là... eh bien, tout a dérapé.

Mon corps avait apparemment décidé qu'il était temps de se rebeller. Littéralement.

Je me souviens de cette sensation, comme si mes muscles avaient pris une grève générale sans préavis. Mon cerveau criait "Allez, debout !", mais mes jambes, elles, répondaient par un silence assourdissant.

Très rapidement, une petite boule d'angoisse s’est installée dans mon ventre, grandissant à chaque minute comme si je venais de regarder en boucle les pires moments de Black Mirror.

Je fixais le plafond. Et croyez-moi, ce plafond est loin d’être inspirant. Mais là, à cet instant précis, il m’a paru aussi captivant qu'un épisode de Friends (sans le rire en fond). Je savais que quelque chose clochait, mais mon cerveau refusait d’admettre l'évidence. "C’est juste une mauvaise journée, ça va passer", me disais-je. Spoiler : ça n’est pas passé.

Et puis il y avait cette terrible vérité qui flottait au-dessus de moi : je n'avais absolument aucune envie de me lever pour m'asseoir devant mon PC. Vous savez, cet appareil qui semblait avoir aspiré ma volonté de vivre.

Chaque email non lu, chaque réunion sur Zoom, c’était comme recevoir une piqûre d'abeille virtuelle.

Rien que de penser à la boîte de réception, mon estomac faisait des loopings, comme si j'étais coincée dans une montagne russe émotionnelle... sans le plaisir du frisson.

Mentalement, j’étais vidée. Plus rien n'avait de saveur, même pas mon café habituel qui, autrefois, était l'essence même de ma productivité.

Et là, dans un moment de lucidité terrifiante, j'ai réalisé : ce n'était pas juste une mauvaise journée. Non, non, c'était le signal d'alarme. Celui qui clignote en rouge vif, avec des sons d'alerte façon « danger imminent » comme dans un film catastrophe.

Vous savez, comme dans ce moment classique des films de Woody Allen, où le personnage principal réalise qu'il a sérieusement tout foiré et qu'il est à deux doigts de crier : « C'est bon, j'abandonne ! » Sauf que dans mon cas, il n’y avait même pas de dialogue intelligent ou de situation comique pour rattraper le coup. Juste moi, couchée, paralysée par l’épuisement, avec une légère envie de pleurer.

En gros, c'était ce moment où j’ai compris que je ne pouvais plus continuer à jouer la super-héroïne du bureau.

Parce qu’honnêtement, même Batman prend des jours de congé, non ?


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